PubGazetteHaiti202005

« Des hommes armés affectés à la sécurité du commissaire Guillaume en uniforme de la Police », le RNDDH exige une enquête

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Le RNDDH dénonce l'agression physique perpétrée le 30 octobre dernier contre le militant politique Robert Noncent alias Dizay au siège du Parquet et du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince par quatre agents de la Police Nationale d'Haïti en détachement au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Elder Guillaume. La vidéo dans laquelle on a pu constater les faits a été virale sur les réseaux sociaux. À travers une correspondance adressée ce mercredi 8 novembre 2023 au commissaire divisionnaire Fritz Saint-Fort, le Réseau de défense National de Défense des Droits Humains demande de punir les 4 policiers qui sont impliqués dans les actes violents contre le militant.

 


Selon des rumeurs, des hommes armés qui seraient affectés à la sécurité du commissaire Guillaume seraient autorisés à porter l'uniforme de l'institution policière. Compte tenu de ces allégations l'organisme des droits humains demande  au commissaire divisionnaire Fritz Saint-Fort de diligenter une enquête pour que luimière soit faite sur ce dossier.

 


« Le 23 octobre 2023, une affaire en diffamation, opposant le citoyen Marc André DERIPHONSE au journaliste de Radio Regard F.M. Daniel BANATTE, est introduite par devant le Tribunal correctionnel composé du juge Jean Denis CYPRIEN et du substitut commissaire du gouvernement Harry JEAN PAUL, représentant le Ministère public. La partie prévenue étant absente, le magistrat Jean Denis CYPRIEN, faisant droit à la requête du Ministère public, a rendu une décision avant-dire droit ordonnant la comparution des deux (2) parties à l'audience à la huitaine », écrit l’organisme des droits humains. Et de poursuivre:


« Le 30 octobre 2023, bien avant l'ouverture de ladite audience, il y eut une vive dispute entre le journaliste Daniel BANATTE, son avocat Maître Caleb JEAN BAPTISTE et le magistrat Harry JEAN PAUL. Lors de cette dispuste le magistrat estime qie des propos injurieux contre lui.  Ce dernier, exigeant l'arrestation du journaliste pour outrage à magistrat, a fait appel au commissaire en chef du Parquet, Maître Edler GUILLAUME.  Puisqu'il n'a pas pu trouver le prévenu le chef du Parquet a ordonné l'arrestation du militant politique Rebert NONCENT alias Dizay alorsqu'il donnait un point de presse ». 

 

Selon l’organisme dirigé par Pierre Espérance, un des agents de la PNH encagoulé a agrippé  Dizay. Trois (3) autres l'ont maitrisé. Ils  l'ont battu alorsqu'il se trouvait au sol. Ensuite, ils l'ont trainé sur la cour du Palais de Justice jusqu'à la garde à vue, sur ordre du magistrat Edler GUILLAUME.

 

Le  RNDDH rappelle que la liberté individuelle étant «  garantie et protégée par l'Etat », l'article 24-1 de la Constitution Haïtienne précise que « Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la Loi et selon les formes qu'elle prescrit ». Il souligne que personne n'a le doit d'arrêter un citoyen en train de donner un point de presse.

 

En conclusion l'organisme des droits humains recommande au commissaire de « diligenter l'ouverture d'une enquête en vue de punir sévèrement les agents de l'institution policière impliqués dans ce cas de bastonnade et d'élucider les rumeurs selon lesquelles des hommes armés porte l'uniforme de l'institution policière ».

 

 

 

Par: Daniella Saint-Louis

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