PubGazetteHaiti202005

La cour suprême du Kenya prolonge la suspension du déploiement de soldats kenyans en Haïti

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La justice kenyane via la cour suprême a pros la décision de prolonger la suspension du déploiement de soldats kenyans à l’étranger et dont en Haïti avec la mission multinationale de soutien à la sécurité devant être déployée en Haïti. L’institution indique qu’une nouvelle décision sera prise le 9 novembre prochain.


Véritable saga! La Haut Cour de Justice au Kenya a encore bloqué le déploiement de soldats kenyans à l’étranger. Dans une décision prise ce mardi, la cour suprême indique qu’elle prolonge la décision. Le juge Chacha Mwita a ordonné aux parties à l'affaire de déposer leurs documents judiciaires et de comparaître devant le tribunal pour les mettre en évidence le 9 novembre.

Des citoyens au Kenya avaient porté plainte contre la décision du président William Ruto et de son administration d’envoyer 1 000 soldats kenyans en Haïti pour constituer la mission multinationale de soutien à la sécurité. Par cette initiative, ces citoyens veulent bloquer la démarche.

Selon les déclarations de ces citoyens dans la presse kenyane, cette décision viole la constitution kenyane, ajoutant que le pays fait face à des problèmes de sécurité et ont besoin de leurs agents pour ramener l’ordre et la sécurité.


La mission est dans l’impasse. La haute cour de justice kenyane adopte cette posture alors que le gouvernement a entériné la décision du président William Ruto. Toutefois, cette décision n’a toujours pas reçu l’aval du parlement.


En Haïti, on est dans l’attente la plus totale. Hier, dans un conseil de sécurité réalisé sur la crise en Haïti, la cheffe du BINUH Isabel Salvador a plaidé en faveur du déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti.

Selon un rapport de l’ONU sur la situation en Haïti, les infractions majeures, les homicides volontaires et les enlèvements, ont connu une hausse vertigineuse dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite pour le troisième trimestre de l’année 2023.

Le rapport indique qu’entre le 1er juillet et le 30 septembre, la police nationale a signalé 1.239 homicides, contre 577 au cours de la même période en 2022. Et de juillet à septembre, 701 personnes dont 221 femmes, 8 filles et 18 garçons ont été victimes d'enlèvements, soit 244 % de plus qu'en 2022 à la même période.

Aussi, selon le rapport, 388 personnes ont ainsi été lynchées entre le 24 avril et le 30 septembre en raison de leur appartenance présumée à des gangs armés. «Malheureusement, la situation sécuritaire sur le terrain continue de se détériorer alors que la violence grandissante des gangs a plongé la vie des Haïtiens dans le chaos et que les crimes graves ont augmenté nettement, atteignant de nouveaux records», a déclaré Maria Isabel Salvador devant le Conseil de sécurité de l'ONU hier.

 

 

Par: Daniel Zéphyr avec The Standard Kenya

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