PubGazetteHaiti202005

Carrefour-Feuilles: 104 personnes tuées, 2 viols collectifs enregistrés du 4 août au ,12 septembre 2023, selon le RNDDH

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104 cas d'assassinat , 2  viols collectis 14 blessés, 35 maisons ayant été systématiquement pillées avant d’être incendiées, détruites ou squattées et plusieurs disparitions forcées ont été dénombrés à Carrefour-Feuilles du 4 août au 12 septembre 2023, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) .





Dans un communiqué  paru ce mardi 19 septembre 2023, le RNDDH se dit préoccupé par les différentes attaques perpétrées contre de la population de
Carrefour-Feuilles depuis le début du mois d’août 2023 par des bandits lourdement armés, membres du gang armé Team Ascenseur opérant à Grand-Ravine. Selon l'organisme des droits humains,ces derniers continuent de tuer impunément et de mettre feu dans plusieurs localités de Carrefour-Feuilles à savoir Pistache, Saye, Fouchard, Decayette, Anba Figye, Ravine
Zonyon, La Montagne, Rue Monseigneur Guilloux prolongée, Bò Nènè, Nan Tunnel, etc., occasionnant des pertes humaines et matérielles énormes.



Du 4 août au 12 septembre 2023 le RNDDH dit avoir dénombré 104 personnes victimes d’assassinat, des disparitions forcées, 2 cas de viols collectifs perpétrés sur une mère et sa fille, 14 personnes blessées par balles et 35 maisons qui ont été systématiquement pillées avant d’être incendiées, détruites ou squattées.


Suite à ces actes de violence l'organisme informe qu'il a assisté certaines victimes en vue de porter plainte par devant les autorités Judiciaires. En effet, 78 parmi les victimes recensées ont  porté plainte
par devant le doyen près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, le magistrat Bernard  SAINT-VIL pour assassinat, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, vol, destruction et incendie.


Cette plainte est numérotée 419-09/23 au greffe du Cabinet d’instruction. Elle dénonce l’assassinat de 71 personnes, la disparition 5 autres et la blessure par balles ,10 personnes. 35 victimes y dénoncent aussi leurs maisons qui ont été pillées, incendiées, squattées ou démolies par les bandits armés, rapporte le Réseau National de Défense des Droits Humains.


Ces victimes à Carrefour Feuilles n'ont pas été les seuls à avoir porté plainte contre des bandits armés du pays.. Avec le soutien du RNDDH, certaines autres victimes  des actes de violence des gangs à la plaine du Cul-de-Sac, et à Cité Soleil ont également saisi le Parquet près le Tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets ,le Tribunal de première instance de Port-au-Prince en mai dernier.


Dans ces différentes plaintes, les victimes et proches de victimes de la Plaine du Cul-de-Sac et  de Cité Soleil pointe du droit à l’Etat haïtien qui n’est
pas intervenu en vue d’éviter les massacres dénoncés, en dépit des nombreux appels au secours qui
ont été lancés au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) dirigé par le premier ministre  de "facto " Ariel HENRY ; et en raison du nombre de jours au cours desquels les bandits armés protégés
par les autorités étatiques, se sont attaqués aux populations de ces trois (3) zones, fait savoir le RDDH.


Le RNDDH tient à rappeler que  ces actes attentatoires aux vies et aux biens enregistrés au cours de ces trois (3) massacres majeurs commis sous l’administration d’Ariel HENRY constituent d’une part, des infractions graves prévues et punies par le Code Pénal Haïtien. D’autre part, elles constituent
aussi des violations massives de Droits Humains perpétrées en transgression de la Constitution Haïtienne et du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques qui consacrent
respectivement l’obligation de l’Etat de garantir l’ordre public et la protection des vies et des biens des citoyens-nes, de fournir assistance à personnes en danger et de garantir le droit à la propriété
privée ; de respecter et de réaliser les droits à la vie, à la sécurité, à l’intégrité physique et psychique, à la libre circulation et à la propriété privée de tous les Haïtiens et Haïtiennes, sans
distinction aucune .


Il exhorte  l’Etat Haïtien à  mettre fin à la protection des bandits armés et à l’impunité dont ils sont bénéficiaires pour que justice soit faite et  réparations soient accordées aux victimes et proches de victimes de ces massacres.



Le RNDDH invite également  l’appareil judiciaire Haïtien saisi à se prononcer, dans le respect des garanties judiciaires des plaignants-es, sur les graves violations des Droits Humains qui sont soumises à son appréciation.




Par: Daniella Saint-Louis

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