PubGazetteHaiti202005

Corruption-BMPAD: l’ancien parlementaire Nenel Cassy auditionné ce mardi

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L'ex-sénateur des Nippes, Nenel Cassy a répondu ce mardi aux questions du Juge Jean Wilner Morin dans le cadre de l'enquête ouverte sur des actes de corruption commis au BMPAD sous l'administration de l'ex-DG de cette institution, Patrick Noramé sous la présidence provisoire de Jocelerme Privert. L'ancien parlementaire dénonce des manœuvres visant à ternir son image.

Après plusieurs heures au carré du juge instructeur Jean Wilner Morin, l'ex-sénateur des Nippes, Nenel Cassy a répondu aux questions des journalistes. L’ancien parlementaire dénonce des tractations visant à ternir son image. S’il reconnaît que c’est lui qui a glissé le nom de Patrick Noramé pour devenir directeur général du BMPAD, Nenel Cassy prend ses distances avec la gestion de Noramé.

« Je crois que quand on recommande quelqu’un dans un travail, c’est lui qui a la responsabilité. Je ne suis pas administrateur ni comptable, ni directeur général, je n’ai aucune responsabilité. Je n’ai rien à voir ni de près ni de loin », a déclaré Nenel Cassy prenant ses distances avec la gestion de Patrick Noramé, son poulain.

Nenel Cassy n’a pas tari d’éloges envers le juge d’instruction Jean Wilner Morin qui, selon lui, fait un très bon travail dans l’instruction de ce dossier. « Probablement, il se peut que je sois encore invité au cabinet d’instruction. Elle s’annonce longue », précise Cassy qui se dit disposer à répondre aux questions de la justice haïtienne. « Si yo vle yo ka menm banm yon chanm la », dit-il.



Par ailleurs, Nenel Cassy estime que ces différentes invitations à comparaître de la justice haïtienne survient après qu’il a décidé de sortir de l’accord du 11 septembre et lâcher Ariel Henry. Nenel Cassy qui ne veut en rien lâcher la bataille du peuple, confie qu’il n’entend pas rebrousser chemin. « Ils veulent me fatiguer et me décourager politiquement », estime-t-il.


En janvier 2017, l’Unité de Lutte Contre la Corruption a réalisé une enquête, sur demande, de l’ancien sénateur Richard Lénine Hervé FOURCAND, concernant la gestion d’un stock de riz reçu du Japon et monétisé par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) en décembre 2016. Il avait “mis en évidence des pertes énormes au détriment de l’État et la perpétration d’actes de corruption par des employés du BMPAD impliqués dans le processus de monétisation.”

Avec son enquête, l’ULCC, révèle que l’État a perdu un montant de cent vingt-quatre millions trois cent cinquante-cinq mille cent quarante-six (124, 355, 146.00) gourdes sur la vente du riz japonais/KR 2015. Et ce, sans compter la perte des quatre cent cinq mille (405, 000.00) gourdes liées aux sacs de riz disparus dès le débarquement. Aussi, précise l’ULCC, un montant de huit cent cinquante mille (850 000.00) gourdes a été détourné directement par M. Patrick NORAMÉ, Directeur Général du BMPAD dans le cadre de la vente du riz « 10 sur 10 Plus » avec la complicité de Mme Eveline Chéry DELIMA et de sa fille Johanne Dessalines CHERY, ex-responsable de passation des marchés publics au BMPAD.  Quant à Nenel Cassy la clameur publique l'accuse d'avoir empôcher de l'argent provenant du BMPAD en utilisant un ensemble d'organisations fictives basées dans les Nippes.  Des accusations qu'il a toujours rejetées.



 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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