À moins d'une semaine du début de la compétition au Cameroun, le doute vient planer quant à sa tenue. Apres avoir affronté les menaces des clubs européens qui s'opposaient à la participation de leurs joueurs africains, les organisateurs de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) devront faire avec les dangers venant du terrorisme.
La question de la sécurité est devenue assez complexe au Cameroun en ce moment, avec les séparatistes armés qui se trouvent dans les régions anglophones du pays et les jihadistes qui sont basés dans le Nord.
À part la pandémie du nouveau coronavirus qui a soulevé bon nombre de voix pour un report de la compétition, cette dernière doit faire face à un autre défi de taille : la sécurité. Le bon déroulement de la CAN pourrait être perturbé par les risques d'attaques de Boko Haram d'une part, et du groupe État islamique d'aute part.
Des équipes nationales ont, d'ailleurs, deja recu des lettres de menaces. La Tunisie, le Mali, la Mauritanie et la Gambie, qui se retrouvent au groupe F, ont été directement avertis par les groupes armés qui basés dans le Sud-Ouest du pays, la région où ils vont jouer et s’entraîner. Rejoint au téléphone par AFP, le responsable de l'ONG Human Is Right dans la zone, Blaise Chamango, a déclaré : « Les menaces sont très sérieuses. Il y a eu une explosion à Limbé dans une vente à emporter, c'est un message fort ».
Dans les 2 plus grandes villes du pays, Yaoundé et Douala, le doute existe, car les séparatistes y ont déjà perpétré des attentats dans le passé.
À noter que depuis environ 4 années, les violences ont fait plus de 3 500 morts et plus de 700 000 déplacés. Selon les ONG et l'ONU, les civils qui n'arrivent pas à s'enfuir deviennent les principales cibles des exactions des 2 camps (les rebelles armés et les forces de sécurité).
Par Jean Obed SIBRUN
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