PubGazetteHaiti202005

Salaire minimum fixé à 685 gourdes: Dominique Saint-Éloi annonce la poursuite de la mobilisation 

Dominique St Eloi

Le gouvernement haïtien a publié le lundi 21 février 2022, suite à un conseil des ministres tenu dimanche, le salaire minimum pour différents secteurs d'activité. En ce qui a trait aux ouvriers du secteur textile, le gouvernement ajoute 185 gourdes sur le salaire. Ce qui fait que le salaire minimum, fixé initialement à 500 gourdes est passé à 685 gourdes. Une décision désapprouvée par Dominique Saint-Éloi qui annonce que les ouvriers vont redescendre dans les rues au cours de cette  semaine pour continuer d'exiger 1500 gourdes comme salaire minimum.

Les syndicalistes du secteur de la sous-traitance dont Dominique Saint-Éloi ont rejeté d'un revers de main la décision du gouvernement de fixer le salaire minimum à 685 gourdes. Le syndicaliste annonce la reprise de la mobilisation pour mercredi prochain. Quant aux ouvriers, ils ont repris le travail, observant ainsi un moment de répit dans leur mouvement en attendant le nouveau mot d'ordre. 

Joint au téléphone par la rédaction Gazette Haïti, Dominique Saint-Éloi, coordonnateur général de la coordination nationale des ouvriers haïtiens (CNOHA), a dénoncé le conseil supérieur des salaires (CSS), les patrons du secteur textile et l'État qui, selon lui, veulent garder les ouvriers dans la misère pendant que le coût de la vie augmente dans le pays. 

Pour Dominique Saint-Éloi, cette révision du salaire minimum moins de 1500 gourdes est un moyen pour affaiblir le mouvement des ouvriers.. Ne comptant pas lâcher prise, il indique que « les différents syndicats donneront, mardi, une conférence de presse pour annoncer la reprise de la mobilisation pour mercredi ».

La mobilisation des ouvriers va bloquer la route de l'aéroport, informe le syndicaliste soulignant que c'est « l'une des zones où l'on exploite la force de travail des ouvriers ». « Mercredi, jeudi, vendredi, la mobilisation des ouvriers se poursuivra. Tant que l'État haitien à travers la Primature ne décide pas de fixer le salaire minimum à 1500 gourdes et d'accorder en outre des avantages sociaux aux ouvriers, nous n'allons pas abandonner la bataille », prévient Saint-Éloi.

« Pendant trois ans, le gouvernement et les patrons ont sanctionné les ouvriers. Ils ont augmenté le coût de la vie, le prix des produits pétroliers, cependant ils n'ont fait aucun ajustement au niveau du salaire minimum », dénonce le syndicaliste qui s'en prend également au conseil supérieur des salaires qui, selon lui, est caduc et ne contient en son rang aucun représentant des ouvriers ».

Après que le Conseil Supérieur du Salaire avait proposé au pouvoir exécutif, face au mouvement revendicatif des ouvriers, 625 gourdes comme salaire minimum, le gouvernement a décidé de son côté de fixer le salaire à 685 gourdes. Ce qui n'arrange pas les ouvriers, expliquent divers syndicalistes du secteur textile qui restent fermés sur leur revendication: augmentation du salaire minimum à 1500 gourdes.

 

 

 

Par Juhakenson Blaise

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