PubGazetteHaiti202005

En Haïti, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield rencontre le Conseil présidentiel et Garry Conille et annonce une aide de 60 millions de dollars

Ambassadeur Linda Thomas-Grienfield, le CPT et le gouvernement

Au terme de sa brève visite en Haïti, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a annoncé un nouveau financement américain de 60 millions de dollars destiné à renforcer la sécurité et fournir une aide humanitaire au pays. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue au salon diplomatique de l’aéroport Toussaint Louverture, le 22 juillet 2024.

Les États-Unis vont débloquer 60 millions de dollars supplémentaires par le biais de l’USAID pour soutenir la population haïtienne. Selon la diplomate, cette somme vise à atténuer les souffrances causées par la violence des gangs et l’instabilité politique. Elle permettra, dit-elle, de combler les besoins en nutrition, sécurité alimentaire, logement, et d’améliorer les services d’eau et d’assainissement.

En matière de sécurité, l’ambassadrice a annoncé que les États-Unis fourniront des véhicules blindés supplémentaires, incluant des véhicules résistant aux mines et protégés contre les embuscades (MRAP), afin de soutenir la mobilité de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). De plus, le Département d’État, via le Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL), fournira d’autres véhicules blindés pour aider la Police nationale haïtienne dans sa lutte contre la violence des gangs.

Actuellement, 400 officiers kenyans sont déjà en Haïti. Un contingent supplémentaire de 200 officiers provenant de la Jamaïque les rejoindra bientôt, tandis que le Kenya prépare l’envoi de 600 autres officiers. « Ce n’est que le début. Nous continuerons à travailler avec d’autres pays pour obtenir des contributions supplémentaires à la mission », a-t-elle affirmé.

Lors de sa visite, Linda Thomas-Greenfield, accompagné du secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian A. Nichols, a rencontré le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le Premier ministre Garry Conille à la Villa d’Accueil à Musseau,

« Notre engagement envers Haïti comprend le soutien aux réformes de gouvernance, la réduction de la criminalité et la protection des droits de l'homme. Nous apprécions les efforts continus du CPT en faveur de la transparence et des élections démocratiques », a écrit Linda Thomas Greenfield à l’issue de sa rencontre avec le Conseil Présidentiel de Transition.

Deux conseillers présidentiels n’étaient pas présents sur la photo traditionnelle. Il s’agit de Leslie Voltaire qui n’est pas en Haïti et Laurent Saint-Cyr. La rédaction ignore les motifs de l’absence de ce dernier sur la photo. 


Les guerres de gangs ont déplacé plus de 578 000 Haïtiens, tandis que près de 5 millions de personnes sont confrontées à une faim aiguë - soit près de la moitié de la population haïtienne de 11,7 millions - avec 1,6 million de ces personnes risquant de mourir de faim, selon les Nations Unies.

Les gangs armés, qui contrôlent la majeure partie de la capitale Port-au-Prince, ont formé une vaste alliance tout en perpétrant des meurtres, des enlèvements contre rançon et des violences sexuelles généralisées. L’ONU a déclaré qu’entre janvier et août 2023, les cas de viol avaient augmenté de 49 % par rapport à la même période en 2022.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la force en octobre 2023, un an après que le gouvernement précédent d’Haïti a demandé de l’aide. Les États-Unis ont fourni environ 300 millions de dollars pour la mission, qui n’est pas une opération de maintien de la paix de l’ONU.

L’ONU a lancé un appel de 674 millions de dollars pour aider Haïti en 2024, mais il est financé à moins d’un quart.

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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