En Inde, le bilan s’alourdit après l’effondrement d’un pont suspendu dans l’Etat indien du Gujarat. Au moins 137 personnes sont mortes dans la soirée du dimanche 30 octobre, a annoncé lundi le chef de la police locale, P. Dekavadiya – un bilan précédent faisait état de 130 morts.
Neuf personnes ont par ailleurs été arrêtées lundi en relation avec l’effondrement de ce pont situé dans la ville de Morbi, à environ 200 kilomètres à l’ouest d’Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat. Ces neuf personnes sont toutes associées à une entreprise qui assurait des travaux de rénovation du pont. Elles font désormais l’objet d’une enquête pour homicides involontaires, a déclaré l’officier de police Ashok Kumar Yadav dans un communiqué, et une plainte contre X a été déposée.
Les autorités ont évalué à 500 le nombre de personnes, dont des enfants, qui célébraient les fêtes de Divali sur cet ouvrage datant de l’époque coloniale, lorsque les câbles le soutenant ont cédé peu après la tombée de la nuit. Selon le chef de la police locale, une cinquantaine d’enfants font partie des victimes, le plus jeune était un petit garçon de 2 ans. Un homme politique local, Kalyanji Kundariya, a dit à la presse avoir perdu douze membres de sa famille dans la catastrophe, dont cinq enfants. Le chef de la police de Morbi, P. Dekavadiya, a précisé à l’Agence France-Presse que plus de 130 personnes avaient été secourues. Au moins quinze blessés sont hospitalisés.
Le pont suspendu, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 sur la rivière Machchhu avec des matériaux importés d’Angleterre, selon les médias locaux. Sandeepsinh Jhala, le chef de la municipalité de Morbi, a relevé qu’aucun certificat de conformité n’avait été délivré avant la réouverture au public, mercredi dernier, de cet ouvrage.
Le département du tourisme du Gujarat décrit le « grand pont suspendu » comme une « merveille artistique et technologique ». Selon des images de télésurveillance, la structure s’est balancée avant de céder, précipitant des dizaines de personnes dans la rivière.
Une opération de sauvetage avec des plongeurs, des embarcations et des dizaines de soldats était toujours en cours lundi.
Le premier ministre, Narendra Modi, qui se trouvait dans le Gujarat, dont il est originaire, s’est dit, sur Twitter, « profondément attristé par cette tragédie » et a annoncé des indemnisations pour les victimes. M. Modi, attendu sur place mardi, a également affirmé avoir « rarement ressenti autant de douleur dans sa vie ».
Le président russe, Vladimir Poutine, a adressé lundi ses condoléances aux familles des défunts, selon un communiqué du Kremlin. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’est dit « profondément attristé ».
Le Népal, le Bhoutan et le Royaume-Uni ont également présenté leurs condoléances.
Par: Gazette Haïti avec Le Monde
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