Dans un communiqué paru ce jeudi 3 février, la Fondasyon Je Klere ( FJK) alerte sur la situation alarmante à laquelle les prisonniers dans la prison civile de Croix-des-Bouquets font face. L'organisation appelle en ce sens les autorités étatiques notamment les autorités policières à pencher sur l'état critique de la situation.
Dans ce communiqué, la Fondasyon Je Klere ( FJKL) dresse un tableau sombre de la situation des prisonniers dans la prison civile de Croix-des-Bouquets.
Selon la FJK, ces prisonniers sont livrés à eux-mêmes, des agents de la Police Nationale affectés au centre carcéral ne se rendent pas à leur poste de travail. « Quand une famille apporte de la nourriture, il n'y pas d'agents pour la recevoir et ce qui fait que les prisonniers meurent de faim », s'alarme l'organisation dans cette note signée par Marie Yolène Gilles.
La FJKL rapporte que ce sont les prisonniers qui cuisinent à la prison civile de Croix-des-Bouquets et les plats se vendent à 200 gourdes. Le prix d'un galon d'eau traité se vend entre 75 à 500 gourdes, révèle l’organisme des droits humains.
Pour ce qui concerne les conditions sanitaires de la prison civile de Croix-des-Bouquets, la Fondasyon Je Klere attire l'attention sur une situation dégradante dans les cellules. L'organisation note en particulier, les cas de maladie et absence totale des soins de santé.
Fort de ces constats, la FJKL appelle les autorités policières notamment l'Inspection générale de la police, la Direction Administration Penitenciaire et la Direction de la Police nationale « à mener une enquête sur les cas d'abandons dans la prison civile Croix-des-Bouquets, de faire un contrôle sur les dépenses effectuées sur la livraison de la nourriture dans la prison, de prendre des dispositions pour garantir la sécurité des policiers affectés à la prison ».
Selon la FJKL, la prison civile de Croix-des-Bouquets compte actuellement (en date du jeudi 3 février) 1030 prisonniers, soit 324 condamnés, plus de 700 prisonniers en détention préventive prolongée et 109 agents affectés à l'espace carcéral
Fenel Pélissier
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