PubGazetteHaiti202005

Me Sonet Saint-Louis révèle les coulisses de la fameuse rencontre entre le président de la BNC et les 3 conseillers-présidents

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L’avocat du Président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Raoul Pierre-Louis, Me Sonet Saint-Louis poursuit sa croisade contre les trois conseillers-présidents accusés d’avoir exigé une forte somme d’argent pour maintenir son client en poste. A l’émission « Le rendez-vous avec Volcy ASSAD » ce lundi, il a révélé les coulisses de la fameuse rencontre. 

 

D’emblée, Me Sonet Saint-Louis a précisé que la rencontre avait été sollicitée par l’ancien Sénateur Louis Gérald Gilles, accompagné des conseillers présidentiels Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire. « Il y a eu des appels et des messages », a-t-il déclaré.

L’avocat de Raoul Pierre-Louis s’étonne que ces conseillers présidentiels aient demandé une rencontre avec le Président de la BNC alors qu’aucun d’eux n’est responsable des questions économiques et financières. « C’est Fritz Jean qui aurait dû le faire », estime Me Saint-Louis.

« C’était une rencontre privée et non une rencontre d’État », a expliqué Me Saint-Louis, qui considère cette rencontre comme un stratagème destiné à servir des intérêts particuliers.

Selon Me Saint-Louis, la rencontre a eu lieu à l’hôtel Oasis, en dehors des heures de bureau. « Est-ce que les conseillers avaient un mandat ? », s’interroge-t-il.

Lors de la rencontre, d’après l’avocat, Louis Gérald Gilles aurait même utilisé son pouvoir pour faire pression sur le Président de la BNC : « Vous voyez, une fois, j’avais demandé quelque chose à la BNC et vous aviez refusé. Vous m’aviez dit que vous ne me le donneriez pas. Voilà que maintenant, votre sort dépend de moi », rapporte Me Saint-Louis. C'est Raoul Pierre Louis qui le lui aurait rapporté.

L’avocat estime que Gilles a manifesté une autorité, à laquelle les autres conseillers présidentiels ont participé. « Ensuite, Gilles aurait dit au président qu’il devait lui donner 100 millions de gourdes, sinon il ne serait pas reconduit à la tête de la BNC », explique Me Saint-Louis, précisant qu’en matière de corruption, « les faits sont déjà caractérisés ».

Présent dans la salle,  Smith Augustin aurait rétorqué : « Tu ne peux pas dire ça au président », selon Me Saint-Louis.

En outre, selon l’avocat, le Président du Conseil d’Administration de la BNC a précisé aux Conseillers Présidentiels « qu’il ne pouvait pas provoquer la banqueroute de la banque ».

Par ailleurs, Me Sonet Saint-Louis indique qu’Aviol Fleurant lui a confirmé que la réunion avait bien eu lieu. Il dit avoir été approché par ce dernier lors d'une activité gouvernementale qui lui aurait fait une confession concernant cette affaire. 

Selon Me Sonet Saint-Louis, dans ses échanges avec Fleurant, ce dernier aurait fait comprendre à Gilles qu’il ne pouvait pas demander de l'argent au président de la BNC.  « Aviol Fleurant m’a dit que sur cette base,  Smith Augustin se serait  désolidarisé de Gilles », rapporte Me Saint-Louis, estimant que « cela ne peut pas être un moyen de défense ».

Revenu au pays ce lundi 29 juillet 2024, Smith Augustin a rejeté les allégations de corruption, les qualifiant de rumeurs. Il affirme avoir déjà constitué son équipe de défense.

Trois conseillers-présidentiels sont au cœur d’un scandale. Gérard Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont accusés par le président de la Banque nationale de crédit (BNC) Raoul Pierre-Louis de lui avoir demandé 100 millions de gourdes en échange de son maintien en poste. Intervenant ce vendredi 26 juillet 2024 à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy Assad », le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains Pierre Espérance presse les parties prenantes du conseil présidentiel d’agir, particulièrement le remplacement de l’ancien sénateur Gilles. selon Pierre Espérance, il aurait des preuves dans au moins de cas de corruption dans lesquels le nom de Gilles est cité.

 

 


Par : Gazette Haïti News

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