Les noms de 8 membres du Conseil Présidentiel ont été transmis au Premier ministre Ariel Henry, selon les déclarations d’un membre de la CARICOM au journal Miami Herald ce mardi. Ariel Henry avait dit qu'il démissionnerait une fois que le conseil serait installé.
Tous les membres du Conseil Présidentiel ont été nommés sauf un, selon les informations du Miami Hérald qui précise que les noms de 8 membres ont été envoyés au premier ministre Ariel Henry. Le journal cite une source de la Caricom requérant l’anonymat. Toutefois, une source proche du Premier ministre Ariel Henry a déclaré que ce dernier n'avait pas encore reçu les noms.
La source de la Caricom a précisé au Miami Hérald que des retards ont été enregistrés parce que l'un des groupes chargés de nommer l'un des membres du conseil, la coalition de l'accord du 21 décembre, n'avait pas été en mesure de se mettre d'accord sur un représentant. Ce groupe a finalement jeté son dévolu sur Louis Gérald Gilles, un ancien parlementaire.
Le 11 mars, les dirigeants de la CARICOM, ainsi que des représentants de haut niveau des Nations Unies, des États-Unis et de plusieurs autres pays, se sont réunis en Jamaïque pour aider Haïti à créer un nouveau gouvernement, rappelle le quotidien floridien. La solution proposée : un conseil présidentiel, composé de sept membres votants et de deux observateurs sans droit de vote, pour nommer un nouveau Premier ministre, préparer le pays aux élections et accueillir une force multinationale qui aiderait la police haïtienne à combattre les gangs qui ont pris le contrôle de la majeure partie de la capitale.
Chaque secteur de la société haïtienne avait le droit de nommer un membre du panel, qui comprendra également deux membres sans droit de vote représentant la communauté religieuse et la société civile. Mais les négociations pour nommer les membres du panel ont été intenses et difficiles, entachées par des luttes intestines et des désaccords, commente Miami Herald qui souligne que Jean-Charles Moïse, le chef du parti Pitit Desalin, l'un des groupes chargés à l'origine de sélectionner un membre du panel, a annoncé la semaine dernière qu'il ne rejoindrait pas le conseil de transition soutenu par les États-Unis.
Parmi les solutions proposées : Permettre à la communauté religieuse ou à la société civile, qui comprend les défenseurs des droits de l'homme, de nommer le septième membre votant. Dans chaque cas, des noms ont été suggérés, les opposants et les partisans de chaque côté faisant pression dans les coulisses, ce qui a encore retardé le processus, révèle le journal, selon lequel le siège de Pitit Desalin est resté vacant - pour l'instant, avec des discussions toujours en cours mardi soir sur la façon de régler la question.
« La création du conseil présidentiel est la partie « facile » ; l'installation du conseil sera difficile et les vrais problèmes viendront alors avec la sélection d'un Premier ministre et d'un président », a déclaré Robert Fatton, un politologue, alors que selon Miami, les dirigeants américains et des Caraïbes ont placé beaucoup de confiance sur le conseil, espérant qu'il atténuera la situation volatile qui a conduit à des missions diplomatiques à retirer du personnel d'Haïti et le chef de l'agence pour l'enfance des Nations Unies décrivant la situation qui se déroule à une scène post-apocalyptique sans loi tirée d'un célèbre film post-apocalyptique de 1979.
Hier lundi, la commune de Petion-Ville était sous tension. Une dizaine de cadavres ont été découverts. Des bandits ont attaqué et pillé plusieurs maisons à Laboule et Thomassin dont celle du conseiller de la cour des comptes Pierre Volmar Demesyeux. La banque de la république d’Haïti ( BRH) située au centre-ville de Port-au-Prince a aussi fait l’objet d’une tentative d’attaque repoussée par les forces de l’ordre, bien qu’elle ne parle que d’un « incident » dans une publication faite ce mardi sur les réseaux sociaux.
Avec Miami Hérald
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