Il a fallu les déclarations de l'ambassadeur des USA à l'ONU Thomas Greenfield pour que les alliés du pouvoir plongés dans un long silence suite aux menaces des gangs sortent de leur trou. Alors que le pays est en plein chaos et que le gouvernement perd le contrôle de la situation depuis plusieurs semaines empêchant même à Ariel Henry de rentrer à Port-au-Prince, des signataires de l'accord du 21 decembre propose, entre autres, comme solution à la crise, un remaniement ministeriel.
Dans un appel à la nation, les allliés de Ariel Henry au pouvoir depuis bientôt 3 ans se disent « concernés par la violence et l’arrogance des gangs armés qui térrorisent, tuent et pillent en toute liberté et en toute quiétude. »
Ils ont aussi appelé le peuple à « (se) montrer dignes des pères fondateurs qui se sont dépassés pour nous léguer ce coin de terre ».
Marjorie Michelle, Michel André, Kénold Mathieu et Gérald Gilles qui signent cette déclaration appellent à :
la relance du dialogue avec tous/tes les citoyennes et citoyens qui veulent travailler ensemble pour sauver Haïti et mettre fin à la transition, un remaniement ministériel de qualité, l'adoption de mesures célères pour sécuriser les vies et les biens, la mise en branle des commissaires de gouvernement pour restaurer l'autorité de l'état et la prise de mesures sociales d'urgence.
Depuis le 2 mars dernier, le gouvernement dirigé par Ariel Henry perd le contrôle du territoire. Plusieurs milliers de détenus se sont évadés suite aux attaques des gangs armés. Plusieurs commissariats ont été incendiés par les bandits.
Le premier ministre Ariel Henry dans la tourmente n'est toujours pas en mesure de rentrer dans le pays, tous les vols étant suspendus à l'aéroport Toussaint Louverture suite aux attaques des gangs.
Alors que Miami Herald a informé que les USA pressaient Ariel Henry de démissionner, l'ambassadeur des USA à l'ONU
Thomas Greenfield réctifie:
« Ce que nous avons demandé au Premier ministre haïtien de faire, c'est d'aller de l'avant dans un processus politique qui conduira à la création d'un conseil présidentiel de transition qui conduira à des élections, et nous pensons que c'est urgent ».
Elle a ajouté que les États-Unis travaillaient avec le Kenya pour aller de l'avant avec la force, composée de contributions volontaires qui sont jusqu'à présent bien inférieures aux estimations, et elle espérait que « cette action se fera rapidement. »
Une réunion spéciale a été prévue pour ce mercredi au conseil de sécurité pour discuter de la situation d’Haïti qui est devenue de plus en confuse.
Entre-temps, Ariel Henry est, jusqu’à présent, bloqué à Porto-Rico, suite au refus des autorités dominicaines de laisser atterrir mardi l’avion qui le transportait. 24h après, aucun communiqué du gouvernement, dont plusieurs ministres parmi les plus importants se trouvent également à l’extérieur du pays.
Par Gazette Haïti News
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