PubGazetteHaiti202005

De la confusion autour de l’avenir du premier ministre Ariel Henry, bloqué à Porto-Rico

Ariel Henry, premier ministre

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe ce matin quand le journal américain Miami Hérald a annoncé que les États-Unis pressent Ariel Henry de démissionner. Répondant aux questions de la presse cet après-midi, Linda Thomas Greenfield a choisi de nuancer sur la question.

Jusqu’à cet après-midi, la confusion règne autour de l’avenir du premier ministre Ariel Henry qui, actuellement se trouve à Porto-Rico, ne pouvant pas rentrer à Port-au-Prince à cause des attaques répétées des gangs contre  l’aéroport International Toussaint Louverture et les commissariats. 

Ce matin, le journal Miami Hérald a clairement informé que les États-Unis pressent Ariel Henry à démissionner. Ils ont demandé plus précisément à ce dernier d'accepter un nouveau gouvernement de transition et de démissionner, selon le quotidien américain. 


Sauf que, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Linda Thomas Greenfield a réagi sur la question pour tenter d’éclairer. « Ce que nous avons demandé au Premier ministre haïtien de faire, c'est d'aller de l'avant dans un processus politique qui conduira à la création d'un conseil présidentiel de transition qui conduira à des élections, et nous pensons que c'est urgent », a déclaré les États-Unis.

Elle a ajouté que les États-Unis travaillaient avec le Kenya pour aller de l'avant avec la force, composée de contributions volontaires qui sont jusqu'à présent bien inférieures aux estimations, et elle espérait que « cette action se fera rapidement. »

Il est difficile de déterminer si ce sont les déclarations de Thomas Greenfield qui tiennent la route ou bien les informations du Miami Hérald. Entre-temps, jusqu’à présent, Ariel Henry est à Porto-Rico, bloqué à Porto-Rico, suite au refus des autorités dominicaines de laisser atterrir l’avion qui le transportait. Il multiplie des réunions autour de la crise haïtienne. 

Par ailleurs, le haut-commissaire aux droits de l'homme, Volker Turk, a appelé au « déploiement urgent, sans plus tarder » de la force de sécurité prévue, que Henry a demandé pour la première fois en octobre 2022. « La réalité est que, dans le contexte actuel, il n'y a pas d'alternative réaliste disponible pour protéger des vies », a déclaré Turk, cité par Reuters, ajoutant que « cette situation est plus que intenable pour le peuple haïtien ».

Selon l'ONU, au moins 313 000 ont fui leurs foyers, tandis que près de 1 200 ont été tués et près de 700 blessés depuis le début de cette année.

 

 

Par: Daniel Zéphyr avec Miami Hérald et Reuters

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