PubGazetteHaiti202005

7 février: Montana n’entend pas « choisir entre  la peste et le choléra " et préconise un départ «pacifique» du pouvoir actuel

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Dans un communiqué de presse acheminé à la rédaction de Gazette Haïti News mercredi  31 janvier, le Bureau de Suivi de l’accord de Montana a invité toutes les forces conséquentes du pays à organiser « pacifiquement le départ du pouvoir actuel ». Le BSA qui n’entend pas « choisir entre la peste et le choléra », appelle à la vigilance pour que « Ariel Henry ne soit pas remplacé par un autre Ariel Henry. »
 
Montana n’a pas été tendre avec le pouvoir en place dans son communiqué de presse. Il estime qu’ « aujourd’hui, il est clair que l’option pour Ariel Henry et son gouvernement de facto reste au sommet du tableau pour aucun acteur, sauf pour ceux qui contrôlent et bénéficient des privilèges de l’État ». 
 
 Montana demande à toutes les forces de rester vigilantes pour s’assurer qu’ «Ariel Henry ne soit pas remplacé par un autre Ariel Henry ». « Ce n’est pas ce que le pays recherche, ce n’est pas ce que la gravité de cette crise demande », indique Montana. 
 
Le Bureau de Suivi propose aux forces vives de la nation d’organiser « pacifiquement le départ du pouvoir actuel et la construction sur la base d’un nouveau consensus pour le pouvoir de transition ». Montana dit croire aussi que c’est la seule façon pour les Haïtiens de prendre leur destin en main et de poser les bases d’une autre gouvernance pour le pays. 

L’équipe de Magalie Comeau Dénis accuse le pouvoir de faire des propagandes ces dernières semaines pour détourner l’attention du public. Montana estime que le gouvernement laisse « leurs gangs prendre davantage de territoire, commettre plus de meurtres, acquérir plus d’armes et de missions ».

Montana n’entend pas « choisir entre la peste et le choléra »
 
Selon le Montana qui veut décoder « les manœuvres » du pouvoir en place, le gouvernement de facto fait monter la confusion pour faire croire à une rébellion interne contre lui-même. « Ils cherchent à plonger le pays dans une impasse où il devrait choisir entre « la peste et le choléra », tout cela pour empêcher les forces organisées à l’intérieur du pays de trouver une solution politique pacifique à la crise multiforme qui gangrène le pays », analyse Montana.
 
Les acteurs du Montana font allusion au mouvement dit « révolution » lancé par l’ex commissaire de police Guy Phillipe, supporté  par son bras armé, la Brigade de Sécurité des Aires Protégées ( BSAP); une structure ouvertement en rébellion avec le gouvernement. 
 
Dans son communiqué, Montana dit constater « qu’une faction armée du pouvoir menace d’aggraver la violence » en Haïti alors que la population a subi plusieurs massacres. Selon le BSA, le pays est confronté à une menace de guerre civile.

A quelques jours du 7 février, date marquant la fin de la transition conduite par Ariel Henry, de plus en plus d’acteurs exigent le départ du pouvoir en place, critiqué pour sa gestion catastrophique du pays. 

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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