PubGazetteHaiti202005

Jean Charles Moïse: . « Je demande aux gens de detruire le pays pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir,  je les aiderai à le reconstruire »

Jean Charles Moïse à Vertières

Une déclaration qui fait scandale. « Je demande aux gens de detruire le pays pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir,  je les aiderai à le reconstruire », la phrase choc de Jean Charles Moïse à l'ocasion d'une manifestation organisée au Cap Haïtien.

En effet, plusieurs milliers de personnes sont descendues  dans les rues de la deuxième ville du pays ce lundi à l'appel du leader de Pitit Dessalines. 
A la tête de la manifestation qui a démarré au Rond Point Samary avant de parcourir les différentes rues du Cap Haïtien, Jean Charles Moïse a fait une déclaration choc: 
« Je demande aux gens de détruire le pays pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir, je les aiderai à le reconstruire ». 

Des propos jugés « irresponsables » et condamnés par de nombreux internautes critiquant l’ex candidat à la présidence d’inciter le peuple à s’attaquer aux infrastructures d’« un pays déjà à terre. »


 Devant une foule acquise à sa cause à Vertières où il délivrait son message, Jean Charles Moïse a multiplié les déclarations incendiaires.

 « Si Ariel ne quitte pas le pouvoir, commencez par attaquer tous les bourgeois qui le soutiennent à la tête du pays. Si Ariel ne quitte pas le pouvoir commencez par attaquer tous les blancs [ étrangers] qui le soutiennent à la tête du pays », a-t-il lancé, demandant à ses partisans d’ériger des barricades devant les domiciles des ministres. « Quant au premier ministre, c’est chez lui directement qu’il faudra dresser ces barricades », a exhorté Jean Charles Moïse. 

Le leader de Pitit Dessalines ne s’est pas arrêté là. Dénonçant la gestion catastrophique du premier ministre où « les citoyens ne peuvent pas circuler librement à travers le pays sans avoir à payer [des frais passage aux gangs armés ] », il a invité la population à prendre les armes, s'il le faut : 


« Se wont m wont ki fè pa di Nou pran zam, men si Nou pran zam m Pap di way ». Des propos chaudement applaudis par la foule.


Jean Charles Moïse reconnaît toutefois les limites de sa mobilisation dans le nord du pays qui ne pourra pas, dit-il, ébranler le pouvoir de Ariel Henry. C’est ainsi qu’il donne rendez-vous dans la capitale haïtienne pour forcer le premier ministre à la démission. 


Depuis le 18 mai 2023, Jean Charles Moïse était dans l'impossibilité de mobiliser autant de gens dans les rues après avoir été accusé de favoriser la visite de Ariel Henry au Cap Haïtien. Il avait pratiquement disparu des radars. Profitant du mouvement lancé par Guy Philippe, l’ex candidat à la présidence refait surface sur la scène politique, refusant de céder le terrain à l’ex commissaire de police, déporté des États-Unis après 6 ans de prison pour blanchiment d’argent lié au trafic de la drogue.

 

 

Par Gazette Haïti News

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