Un véritable revers pour Guy Philippe. L'ancien rebelle vient d'éssuyer son premier échec dans le cadre de sa "révoliution". Le délégué départemental Paulémond Michel et le Cartel municipal intérimaire de la ville de Jérémie ont été bel et bien installés ce vendredi 19 janvier en dépit des menaces de l'ancien rebelle qui avait pourtant appelé ses partisans à l'en empêcher estimant que le premier ministre Ariel Henry n'a désormais aucune autorité pour nommer et révoquer.
Les nouveaux responsables acceuillis par une foule de partisans venus des quartiers pauvres ont été installés dans leurs fonctions sans aucune résistance. Les partisans de Guy Philippe ont brillé par leur absence après avoir la veille tenté d'incendier la Mairie de la ville. Dans son discours de circonstance, Paulémon Michel a remercié le premier ministre Ariel Henry d'avoir fait choix de lui comme son représentant dans ce département. Tout en reconnaissant que le contexte de sa nomination est difficile, le nouveau délégué promet de travailler avec tous les secteurs du département en vue de donner des résultats. Il promet entre autres d'unir les guéthos d'où il est issu.
Concernant le climat d'insécurité qui bat son plein dans le pays et en particulier dans son département, ll en appelle au gouvernement de prendre toutes les dispositions afin que la population puisse vaquer à ses occupations.
Après avoir été installés, Paulémon Michel et son secrétaire général Carl Antoine ont installé à son tour le Cartel Municipal composé de Sylnatha Pierre, Joël Jean Baptiste et Yvrose Pierre. Craignant pour leur sécurité, ces derniers avaient été contraints jeudi de prêter serment au commissariat de Police de la ville.
Deux jours avant leur installation, l'ancien rebelle ayant été condamné pour blanchiment des avoirs provenant de la drogue après avait menacé de tout faire pour empêcher toute activité de ce genre à Jérémie. Il avait même qualifié les personnalités nommées de traitres. Dans de son appel à la désobéissance civile, Guy Philippe avait appelé la population à investir les institutions publiques pour forcer le premier ministre Ariel Henry à la démission. Ses appels n'ont jusqu'à présents pas été suivis.
Ce vendredi, aucune manifestation des partisans de Guy Philippe n'a été organisée à Jérémie. Toutefois, les écoles, l'administration publoque et les banques sont fermées.
Par Gazette Haïti et Eveny Montina
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