PubGazetteHaiti202005

La capitale et plusieurs villes de province entament une deuxième journée sous tension

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Deuxième journée de protestation cette semaine. La capitale et ses environs se sont révéillés  sous haute tension ce mardi 13 septembre. C'est le même cas de figure pour les cayes, le Cap Haïtien, Jérémie et Jacmel. La population proteste contre la chèreté de la vie,  l'augmentation des prix du carburant et pour le départ du premier ministre Ariel Henry .

 

Tôt dans la matinée, des barricades ont été érigées à Lalue, Delmas et Pétion-Ville. Des individus sont remarqués sur le bitume pour protéger les barricades. Les grands axes sont bloqués. La circulation et le petit commerce paralysés.

L’adresse à la Nation du Premier Ministre Ariel Henry n’a pas été bien accueillie. L’annonce de l’ajustement prochain des prix des produits pétroliers a visiblement jeté de l’huile sur le feu. Quelques heures après l’adresse, la population a manifesté sa colère dans les rues. Hier lundi, des tirs sporadiques à armes automatiques ont été entendus à hauteur de Delmas. Des barricades de pneus enflammés ont été dressées sur la chaussée.

Ce mardi matin, Port-au-Prince a enfilé de nouveau son masque de ville morte. Port-au-Prince, ville grouillante et bruyante, s’est réveillée dans un silence stressant troublé de temps à autre par le vrombissement des taxis-motos, le petit bruit des pneus enflammés et le retentissement des tirs sporadiques.


Les banques commerciales, les magasins, et même les institutions publiques ont gardé un profil très bas à Delmas qui affiche l’image d’une commune fantôme.

Le Champ de Mars, lieu de prédilection par excellence pour les jeunes et les moins jeunes d’un passé assez récent, est devenu impraticable.

Sur la route de l’Aéroport, le transport en commun n’est plus. Certaines voitures tentent de se faufiler au beau milieu des barricades dressées et pneus enflammés au risque d’essuyer des jets de pierres.

A Pétion-Ville et sur la route de Bourdon, de grosses pierres sont étalées sur la route.  Les protestataires utilisent des restes d’arbres pour bloquer la circulation. 

A Carrefour-feuilles, le petit commerce est partiellement absent. Des professionnels partis travailler très tôt ont dû rebrousser chemin. A Magloire Ambroise, le constat reste le même. 

Le pays poursuit sa descente aux enfers. Les citoyens ne décolèrent pas. Les activités économiques sont au ralenti. Le dollar après une relative baisse reprend sa montée vertigineuse.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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