A l’appel du leader de Pitit Dessalines Moïse Jean Charles, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale et des villes de province pour dénoncer la vie chère, l’insécurité et exiger la démission du premier ministre Ariel Henry. Il s’agit de la plus grande journée de mobilisation contre le gouvernement depuis l’arrivée au pouvoir du neuro-chirurgien.
Dans la capitale haïtienne où le plus grand rendez-vous a été donné, une foule qui partait du Champs-de-Mars a longé la Lalue et Nazon avant de rejoindre l’autre branche de manifestation au Carrefour de l’aéroport ( Kafou Rezistans ).
Une fois rencontrée, la foule allait se transformer en une véritable marée humaine. Accompagnés, de deux Truck Sounds, les manifestants en colère ont attaqué toutes les succursales de banques se trouvant sur l’autoroute de Delmas malgré le dispositif de sécurité mis en place devant ces institutions par la police. Ils ont aussi dressé des barricades, et érigé des pneus enflammés sur la chaussée tout en exigeant la démission du premier ministre Ariel Henry qu’ils accusent de ne rien faire pour améliorer leurs conditions de vie.
Le leader de Pitit Dessalines qui n’avait pas été remarqué au début de la manifestation l’a rejoint au haut de Delmas. Transporté à moto, Jean Charles Moïse a réitéré son appel à faire baiser le dollar en dessous de 100 gourdes et a réclamé à nouveau le départ de Ariel Henry.
Arrivés à Pétion Ville, les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre en tirant des balles réelles et en caoutchouc. Plusieurs personnes ont été blessées à l'issue de la marche dont deux journalistes de radio Zénith. La foule de protestataires a tenté en vain de faire le tour de cette ville. En réaction, ils ont lancé des jets de pierre sur tous les magasins se trouvant sur leur chemin.
La résidence officielle du premier ministre a été une fois la cible des manifestants. Là, un véritable affrontement entre les forces de l’orde qui ont monté une barricade pour empêcher l’accès aux manifestants. Ces derniers ont lancé des pierres contre les policiers qui ont riposté avec aussi des pierres et du gaz lacrymogène.
La population a aussi manifesté dans plusieurs ville du pays dont le Cap, Jacmel, aux Cayes, à Jérémie, Petit Goâve, Grand-Goâve, St Marc, Gonaïves, à Ennery, St Michel de l'Atalaye contre la vie chère et pour le départ de Ariel Henry. A Jacmel, plusieurs personnes auraient été blessés par balles lors de l’intervention de la police pour disperser la foule tandis qu’à Jérémie, des scènes de pillages ont été enregistrés.
Dans la capitale comme dans les viles de province où ont été tenues ces manifestations, toutes les activités ont été paralysées.
Parallèlement, Ariel Henry a quitté le pays cet après-midi à destination des États Unis. Selon la primature dans un tweet, il se rend en Floride pour rencontrer « un groupe d'entrepreneurs intéressés à investir dans le pays ». Il sera de retour ce vendredi.
Par Gazette Haiti News
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