Pour protester contre l'insécurité qui prévaut en Haïti et notamment contre l'enlèvement des médecins Pierre Boncy ( entre-temps libéré) et Michel D'Alexis, le secteur médical haïtien avait lancé une grève de trois jours qui a pris fin ce mercredi 16 mars 2022. Le directeur de l'Association Médicale Haïtienne (AMH), Dr Claude Suréna estime que la grève a été suivie entre 80 et 85% au niveau des médecins privés. Ce qui constitue une réussite pour les organisateurs.
« Nous n'avons pas une équipe technique qui s'est rendue sur place dans tout le pays, mais à partir des rapports qui nous sont parvenus, nous évaluons la réussite de la grève entre 80 et 85 % », se réjouit le Dr Claude Suréna.
« Les réponses attendues (ont été positives) par rapport à la participation du secteur au mouvement. Et une autre partie des réponses par rapport à la libération de l'un des docteurs, Pierre Boncy, (mardi 15 mars 2022) », indique le responsable de l’AMH qui exige la libération de l'autre médecin Michel D'Alexis enlevé lui aussi à la ruelle Berne à l'intérieur de sa clinique.
Appelant à une action globale venant de tous les secteurs du pays contre l'insécurité, le docteur Claude Suréna annonce que le secteur médical restera mobilisé également contre l’insécurité et pour réclamer la libération du docteur D’Alexis.
« Nous étions obligés d'agir de façon sectorielle car il était inimaginable de penser qu'on pourrait enlever un docteur au sein de sa clinique », poursuit Dr. Surena exigeant que les autorités du pays se penchent davantage sur le problème de l'insécurité.
Parallèlement, il y a le secteur du transport en commun sur la route nationale #2 qui entre à partir de ce jeudi en grève pour protester également contre l’insécurité suite au détournement de plusieurs autobus par les gangs armés qui opèrent sur l’axe routière de Martissant.
Par Juhakenson Blaise
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