PubGazetteHaiti202005

ASE pourrait ne pas participer aux prochaines élections si l’affaire BNC n’est pas élucidée

.

Lors de l’émission Le Rendez-vous animée par Volcy Assad, le vendredi 9 août août 2024, Rosny Cadet, vice-président du parti politique Alliance pour une Société sans Exclusion (ASE), a exprimé la position ferme de son parti concernant l’affaire BNC. Face à ce scandale, l’ASE menace de ne pas participer  aux  prochaines élections si l’affaire n’est pas pleinement élucidée.

L’affaire BNC ne cesse de susciter de réactions vives et indignées au sein de la classe politique haïtienne. Le scandale, qui implique les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, continue de défrayer la chronique. Après les réactions préoccupées de la coalition Montana et le collectif du 30 Janvier, c’est maintenant au tour du parti de l’ex député Cholzer Chancy de manifester son inquiétude.

« C’est une situation extrêmement grave, dans tous les sens du terme », a affirmé Rosny Cadet,vice-président de ASE sans mâcher ses mots. Il juge particulièrement alarmant qu’un président de banque commerciale puisse porter de telles accusations, mais il estime tout aussi grave que des conseillers présidentiels soient impliqués dans ce qui s’apparente à une « demande de rançon » à l’encontre d’un haut responsable bancaire.

Rosny Cadet insiste sur l’impérative nécessité de faire toute la lumière sur ce dossier. « Nous ne spéculons pas sur la véracité des accusations, mais nous exigeons que la vérité éclate au grand jour », a martelé M. Cadet, estimant qu’une telle démarche est essentielle pour restaurer la confiance des acteurs politiques.

« Si la lumière n’est pas faite, nous ne pourrons accorder notre confiance à aucune des personnes actuellement aux commandes du pays », a déclaré le vice-président de l’ASE, soulignant que « sans cette transparence, aucun élu issu des prochaines élections ne pourra inspirer confiance ».

Rosny Cadet estime par ailleurs que le Conseil Présidentiel de Transition et les conseillers en question ne devraient pas attendre que des manifestations éclatent pour s’engager à faire la lumière sur cette affaire. « Nous n’accusons personne, nous réclamons simplement que toute la vérité soit révélée », a-t-il réitéré.

Le scandale autour de la Banque Nationale de Crédit oblige, selon Rosny Cadet, à reconsidérer toutes les récentes actions entreprises dans le pays, y compris les nominations de ministres, de directeurs généraux, et même la composition du prochain Conseil Électoral Provisoire. « On ne peut ignorer les arrangements qui ont pu être conclus en coulisses », a-t-il déclaré de manière crue.

Cette situation compromet sérieusement la tenue des prochaines élections, si l’on en croit les propos de Rosny Cadet. L’ASE est prête à se retirer de la course électorale si l’affaire BNC n’est pas clarifiée. « Si la lumière n’est pas faite, nous pourrions bien être contraints de ne pas avancer avec ceux qui sont actuellement au pouvoir, et de ne pas participer aux élections », a-t-il averti, tout en appelant les autorités à instaurer un climat de confiance.

Selon des sources fiables, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a convoqué le chauffeur du président-conseiller Louis Gérald Gilles pour être entendu dans le cadre de l’enquête sur les 100 millions de gourdes de la BNC. D’après les déclarations de Raoul Pascal Pierre-Louis à l’ULCC, Gilles aurait envoyé son chauffeur, connu sous le nom de Junior, à sa résidence à bord d’une pick-up, avec un sac destiné à récupérer les 100 millions de gourdes requis pour son maintien en poste.

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

Category

Politique

Culture

Economie

Sport