PubGazetteHaiti202005

Soupçons de corruption à l’encontre de trois conseillers présidentiels: la lecture de Me Camille Leblanc

Me Camille Leblanc

Participant à l’émission Panel Magik sur Magik 9 le vendredi 2 août 2024, l’avocat Me Camille Leblanc a partagé son analyse sur les allégations de corruption visant les trois conseillers présidentiels Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire. Il demande le retrait de ces derniers.

Le dossier continue de susciter de vives réactions. Comme plusieurs organisations de la société civile, Me Camille Leblanc demande aux trois conseillers présidentiels éclaboussés par l’affaire BNC de se retirer afin d’éviter de discréditer le Conseil Présidentiel de Transition.

« Même si le principe de présomption d’innocence existe, il est important que les personnes concernées se mettent en retrait afin de ne pas entacher le processus, car à partir du moment où des soupçons existent, chaque décision prise sera susceptible de faire l’objet de suspicion », explique l’avocat.

Invité mercredi à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy Assad », le Conseiller Présidentiel Smith Augustin avait estimé que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) n’est pas compétente pour traiter un tel dossier, arguant que les présidents bénéficient d’un privilège de juridiction.

Mais l’avocat Camille Leblanc a une autre interprétation. Il estime que lorsqu’ils affirment ne répondre que devant la Haute Cour de Justice, les conseillers se réfugient dans une impunité, sachant que le parlement, nécessaire à l’institution de cette cour, est inexistant. « Ils choisissent l’impunité parce qu’on est dans une formalité impossible. Ils savent que le parlement n’existe pas et que la Haute Cour de Justice n’existe que par le biais du parlement », a-t-il déclaré.

En dépit de ses arguments contre l’ULCC, Smith Augustin avait promis de ne pas fuir la justice. Il pense que c’est la présidence tournante du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) qui est en jeu, soulignant qu’il doit en prendre la tête en octobre prochain.

Dans l’affaire BNC, l’ULCC doit auditionner le Président du Conseil d’Administration de la BNC, Raoul Pierre Louis, mardi prochain. L’audition prévue pour mardi dernier a été reportée à la demande du cabinet d’avocats du banquier. Rien n’indique qu’il se présentera cette fois-ci.

L’affaire BNC est le scandale de corruption le plus médiatisé de ces derniers jours. Le Président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit a accusé trois conseillers présidentiels, à savoir Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire, de lui avoir demandé 100 millions pour le maintenir en poste. Une information démentie par les trois conseillers présidentiels.

Cependant, une branche de l’accord du 21 décembre conduite par Me André Michel souhaite coûte que coûte la destitution de Louis Gérald Gilles.

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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