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Mort de Dietrich Mateschitz, le fondateur autrichien de l’empire Red Bull

ANDREAS SCHAAD/ AP

Le milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz, fondateur de l’entreprise de boissons énergisantes Red Bull devenue ensuite un empire sportif et médiatique, est mort à l’âge de 78 ans.

 

 

« Nous vous informons que Dietrich Mateschitz est décédé aujourd’hui », a écrit la direction de l’entreprise dans un courriel adressé, samedi 22 octobre soir, aux employés, faisant part de sa « tristesse » et « gratitude pour ce qu’il a accompli ».

 

 

Né le 20 mai 1944 dans la région orientale de Styrie au sein d’une famille d’enseignants, cette personnalité timide était considérée en 2022 par le magazine Forbes comme la première fortune d’Autriche, estimée à 27,4 milliards d’euros. Il possédait l’île paradisiaque de Laucala aux Fidji et de nombreuses propriétés en Autriche, où il cultivait la discrétion. Jamais marié, toujours en jeans, cheveux grisonnants, Dieter Mateschitz n’aura quasiment jamais accordé d’entretien aux journalistes. Tout juste sait-on qu’il avait un fils.

 

 

Après des études d’économie, il devient directeur marketing chez un fabricant de dentifrice. A l’occasion d’un voyage d’affaires, il découvre un breuvage qui va changer sa vie, au bar d’un hôtel hongkongais. On lui sert une boisson énergisante, courante en Asie. Conquis, il rachète alors avec un associé thaïlandais, Chaleo Yoovidhya, les droits de la société et fonde « Red Bull » – taureau rouge en anglais – en 1984.

 

 

De la canette aux sports extrêmes

 

 

Il a 40 ans et c’est le début d’une formidable ascension. La marque aura son siège dans une vallée verdoyante des Alpes, à Fuschl-am-See, depuis laquelle elle va doucement mais sûrement conquérir l’Occident. Aujourd’hui, Red Bull emploie plus de 13 000 personnes dans 172 pays, avec un chiffre d’affaires d’environ 8 milliards d’euros, et vend près de 10 milliards de canettes par an.

 

Dietrich Matechitz avait une obsession : l’image de sa marque, valorisée à travers le sponsoring des sports extrêmes et l’investissement de sommes considérables dans le marketing. Du plongeon sur falaise (cliff diving) au wingsuit (chute libre en combinaison ailée), du surf à la voltige aérienne, jusqu’au paroxysme du saut en chute libre depuis l’espace durant lequel l’Autrichien Felix Baumgartner a franchi le mur du son en 2012, aucun exploit hors norme ne semble pouvoir se faire sans être siglé des deux taureaux ailés.

 

 

Avec un succès grandissant, Dietrich Matechitz pénètre peu à peu le monde plus fermé des sports grand public. Red Bull organise ainsi des compétitions (championnats du monde de ski freestyle) et sponsorise des stars de leur discipline : Lindsay Vonn, Alexis Pinturault en ski, la Slovène Janja Garnbret, championne olympique d’escalade, Luc Alphand ou Stéphane Peterhansel en rallye-raid : aucun ne se départit jamais d’un casque, d’une casquette Red Bull. Pourvu qu’on voie la marque.

 

Incontournable en Formule 1

 

 

Aujourd’hui, Red Bull est un acteur incontournable de la Formule 1 : l’Allemand Sebastien Vettel a conquis le titre mondial quatre saisons d’affilée – de 2010 à 2013 – au volant d’une voiture frappée du taureau rouge, tout comme le Néerlandais Max Vestappen qui vient de décrocher son deuxième sacre mondial.

 

 

Par: Gazette Haïti avec Le Monde

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