PubGazetteHaiti202005

Après avoir pris des «mesures drastiques très tôt», la Grèce résiste au Covid-19

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Malgré un système de santé délabré, le coronavirus a été proportionnellement moins mortel en Grèce que dans la plupart des pays européens. Mais les autorités redoutent un relâchement pour les célébration des Pâques orthodoxes ce week-end.

Depuis que la pandémie de Coronavirus est arrivée en Grèce, c’est devenu un rite quotidien dans le pays. A 18 heures, Sotiris Tsiodras, infectiologue de l’Ecole de médecine d’Athènes, intervient à la télévision. Depuis quelques jours, ce spécialiste, également directeur du comité grec des maladies infectieuses, note une baisse des nouveaux cas de Covid-19. Pour l’instant, le pays ne compte que 2207 contaminés avérés. Et il n’y a que 105 décès liés au coronavirus pour une population de 10,8 millions d’habitants. Ces chiffres, bien inférieurs à ceux qu’alignent de nombreux pays européens, ont de quoi surprendre.

En effet, la Grèce cumule nombre de facteurs à risque. Sa population est la deuxième plus âgée de l’Union européenne (UE), avec 22% des habitants de plus de 65 ans ; le pourcentage de personnes en surpoids ou obèses (55% de la population) est lui aussi supérieur à la moyenne européenne. Surtout, après dix ans d’austérité budgétaire, le système médical est mal en point. Les dépenses de santé ont chuté de 23,2 milliards d’euros en 2009 à 14,5 milliards en 2017. Le nombre de lits d’hôpital pour 1000 habitants est passé de 4,9 en 2009, à 4,2 (contre 6 en France). Pendant ces années d’austérité, la Grèce a assisté à une véritable fuite de ses médecins: depuis 2009, pas moins de 18000 ont quitté le pays. La faute à la crise et à la chute vertigineuse de leurs salaires (-45%) en moyenne.



Gazette Haiti avec Libération

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