PubGazetteHaiti202005

Covid-19 : Donald Trump suspend la contribution des États-Unis à l'OMS

President des USA, Donald Trump


Le président américain a mis mardi sa menace à exécution en suspendant la contribution de son pays à l'Organisation mondiale de la santé dont il critique la gestion de la pandémie de coronavirus.

La menace flottait depuis quelques jours, Donald Trump l'a mise à exécution. Le président américain a annoncé, mardi 14 avril, la suspension de la contribution des États-Unis à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité" du Covid-19, a lancé DonaldTrump dans un long et violent réquisitoire contre cette agence de l'ONU. "Aujourd'hui, j'ordonne la suspension du financement de l'Organisation mondiale de la santé pendant qu'une étude est menée pour examiner le rôle de l'OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus", a-t-il ajouté depuis les jardins de la Maison Blanche.

Soulignant que les États-Unis contribuaient à hauteur de "400 à 500 millions de dollars par an" à l'organisation, contre environ 40 millions de dollars "et même moins" pour la Chine, Donald Trump a estimé que son pays avait le devoir des réclamer des comptes.

L'OMS jugée trop favorable à Pékin
"Si l'OMS avait fait son travail et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l'épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts", a-t-il martelé. "Nous avons eu des problèmes avec eux depuis des années", a-t-il encore dit.

Depuis plusieurs jours, l'administration Trump critique avec virulence l'attitude de l'agence onusienne basée à Genève, dénonçant en particulier ses prises de position à ses yeux trop favorables à Pékin.
Washington déplore en particulier que ses propres mesures face à la crise, notamment la fermeture progressive de ses frontières, aient rencontré une "vive résistance" de la part de l'OMS, qui "a continué à saluer les dirigeants chinois pour leur 'disposition à partager les informations'".

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé mardi que les États-Unis voulaient "changer radicalement" le fonctionnement de l'organisation. "Par le passé, l'OMS a fait du bon boulot. Malheureusement, cette fois, elle n'a pas fait de son mieux, et nous devons faire en sorte de faire pression pour changer radicalement cela", a-t-il affirmé.

Plus conciliant vis-à-vis des gouverneurs
Le président américain est par ailleurs resté évasif sur les conditions dans lesquelles il souhaitait que les États-Unis mettent progressivement en place le déconfinement. Après avoir eu des propos très autoritaires lundi, il a adopté un ton beaucoup plus conciliant vis-à-vis des gouverneurs. "Nous nous entendons tous très bien et nous voulons tous prendre les bonnes décisions", a-t-il lancé.

Le milliardaire républicain n'a pas présenté, comme il l'avait promis, la composition de son "comité sur la réouverture de notre pays".
Andrew Cuomo, gouverneur de l'État de New York, avait vivement dénoncé mardi matin les propos du président selon lesquels il avait tout pouvoir d'ordonner le déconfinement dans les États. À ce jour, Donald Trump n'a d'ailleurs fait qu'émettre des recommandations de distanciation sociale jusqu'à fin avril.

Depuis plusieurs jours, sur les deux côtes des États-Unis, les gouverneurs se regroupent pour esquisser des réponses coordonnées. Désireux de marquer son territoire, Andrew Cuomo s'est fait encore plus explicite sur le poids qu'il accorderait à une éventuelle injonction présidentielle. "S'il me donnait l'ordre de rouvrir d'une manière qui mettrait en danger la santé publique dans mon État, je ne le ferais pas", a-t-il déclaré, estimant que cela engendrerait un combat devant les tribunaux que les États-Unis ne peuvent se permettre dans le contexte actuel. 

 

Gazette Haïti avec AFP et France 24

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