PubGazetteHaiti202005

Clarens Renois clarifie le communiqué du collectif du 30 janvier : « Il s’agissait d’une mise en garde »

Clarens Renois, Unir

Lors de son intervention sur l'émission « Le Rendez-vous » animée par Volcy Assad, ce mercredi 15 mai 2024, Clarens Renois, leader politique du parti UNIR, a pris le temps d'éclaircir la position du collectif du 30 janvier au sujet de la transition politique en Haïti. Ce collectif avait publié un communiqué de presse réclamant la désignation de Edgard Leblanc Fils à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour toute la durée de ses deux ans de mandat. Renois a précisé que ce communiqué devait être compris « comme une mise en garde plutôt qu’ une directive contraignante. »

Clarens Renois a insisté sur le fait que le communiqué visait à prévenir des dérives potentielles au sein du CPT. Il a souligné l'importance de respecter les termes de l'accord du 3 avril, signé par toutes les parties prenantes, pour garantir une transition ordonnée et éviter les mauvaises pratiques qui pourraient compromettre la stabilité politique. Selon lui, le non-respect de cet accord pourrait ouvrir la voie à des décisions arbitraires et à des prolongations indésirables du mandat des membres du CPT.

« Un jour, on peut voir ces membres prendre une résolution indiquant que leur mandat était trop court », a déclaré Clarens Renois, exprimant ses préoccupations quant aux possibles dérives si les termes de l'accord ne sont pas strictement respectés.

« Nous avons pris les devants. Nous avons dit que nous ne sommes pas d’accord avec la démarche », réaffirme Clarens Renois, exprimant son désaccord à la résolution qui précise que les grandes décisions doivent être prises au sein du conseil par une majorité qualifiée 5/7.

Le point de vue défendu par le collectif du 30 janvier va à l’encontre de celui de Edgard Leblanc, représentant du collectif du 30 janvier qui a lui-même signé la résolution. Pour se défendre, Clarens Renois soutient que depuis le 30 avril, date de la désignation du président du conseil, les parties prenantes ne se réunissent plus comme avant. 

D’ailleurs, selon Clarens Renois, les parties prenantes étaient en discussion pour réaliser une version créole de l’accord politique. De plus, les signataires étaient en discussion pour monter une structure avec la responsabilité de veiller au respect de l’accord. 2 personnes par secteurs feraient partie de cette structure. « Après l’élection, toute tentative de réunions n’a jamais abouti », regrette Renois. 

Au sujet de la signature de Edgard Leblanc à la résolution, pour Clarens Renois, il n’est pas clair si la signature de Edgard Leblanc a été apposée sous contrainte ou menace. Toutefois, selon les informations parvenues à la rédaction, Fritz Alphonse Jean avait menacé de prendre la place du dirigeant de l’OPL s’il ne signe pas. Renois affirme qu’il n’était pas pas au courant. 

Clarens Renois a indiqué que la volonté du collectif n'est pas de dicter des actions mais de s'assurer que les décisions prises sont en conformité avec l'accord du 3 avril et servent les intérêts du pays.

Clarens Renois a justifié la démarche du collectif du 30 janvier en expliquant qu'il s'agissait d'une précaution pour éviter de « précédents dangereux » durant la transition. Le collectif craint que des déviations par rapport à l'accord initial puissent légitimer des extensions de mandats non justifiées ou d'autres formes de dérives qui nuiraient à la crédibilité et à l'efficacité du processus de transition.

L'accord du 3 avril représente le socle se repose le conseil présidentiel de transition. Il comprend particulièrement des engagements clairs visant à renforcer la gouvernance, la sécurité et à préparer des élections démocratiques. Respecter cet accord, selon Renois, est essentiel pour assurer une transition politique en douceur et éviter de retomber dans l'instabilité chronique qui a marqué le paysage politique haïtien.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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