PubGazetteHaiti202005

Ariel Henry et son équipe chercheraient à boycotter le conseil présidentiel pour placer un de leurs pions au pouvoir,  dénonce le RNDDH

.

Le réseau national des droits humains s’oppose à l’alternative de la cour de cassation pour remplacer le premier ministre démissionnaire Ariel Henry. Selon Pierre Espérance, la cour ne peut pas être une option. Cette démarche est l'oeuvre du gouvernement et de ses alliés qui cherchent à placer un de leurs r pions au pouvoir, dénonce le directeur exécutif du RNDDH dans une interview avec Gazette Haïti.


Pierre Espérance cite nommément « le président de la cour, Joseph Lebrun qui est rentré au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ( CSPJ) comme nombre de ses collègue par la petite porte ». Ariel Henry et son équippe qui ont plongé le pays dans le chaos tentent de jouer leur dernière carte, croit-t-il.  « Non seulement la plupart des juges sont inféodés au pouvoir mais de surcroît, le CSPJ dirigé par Me Lebrun est totalement disfonctionnel et participe à la gangstérisation du pays dans leur manière de renforcer l'impunité dans le pays », ajoute Pierre Espérance qui exprime aussi des réserves quant au fonctionnement d'un Conseil Présidentiel à 9 membres dont 2  observateurs alors que leurs  limites ne sont pas fixées. Le directeur exécutif du RNDDH croit qu'aucune solution constitutionnelle ne peut être envisagée aujourd’hui. « Elle sera politique », dit-il.

Il exprime le voeu que le Conseil Présidentiel constitué, selon lu,  de 7 membres au lieu de 9 arrive à travailler dans l'intérêt du pays. Quant aux 2 membres observateurs non-votants, il appelle à fixer leurs limites. D'ailleurs, le défenseur des droits de l'homme estime « scandaleux » qu'un d'entre eux un Frinel Joseph ayant un  « passé douteux » comme ancien membre du CEP puisse signer les deux notes du Conseil.

Le Conseil Présidentiel a transmis officiellement le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Conseil des Ministres. Ledit Conseil a été suspendu en raison de ce document indispensable à la création du conseil présidentiel. Aucune décision n'a pu être prise au Conseil des Ministres du fait que le document éxigé lui a été envoyé par le Conseil Présidentiel. Le gouvernement à travers son conseil des ministres l’estime irrecevable arguant que la Caricom est leur seul interface dans le cadre des négociations. La Caricom devrait incéssamment leur soumettre ledit document. 

Selon certains acteurs, le gouvernement démissionnaire serait en train d'utiliser tous les stratagèmes pour bloquer la mise en place du Conseil Présidentiel. Ils pensent qu’un courant très fort du pouvoir chercherait même à foirer le processus de mise en place du Conseil afin de forcer à tourner le regard vers « la Cour de Cassation contrôlée par le premier ministre Ariel Henry ». La plupart des juges de la Cour ont été nommés par le neuro-chirurgien. 

La bataille entre les tenants du Conseil Présidentiel soutenu par la communauté internationale et ceux qui conseillent de tourner le regard vers la Cour de Cassation est rude, alors que les gangs armés contrôlent la capitale face à la Police nationale d’Haïti qui avec peu de moyens tente de limiter les dégâts.




Par Gazette Haïti News

Category

Politique

Culture

Economie

Sport