Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ce mardi 12 mars 2024, l’ex chef rebelle Guy Philippe a exprimé son désaccord avec le Conseil Présidentiel de 7 membres soutenu par la Caricom et d’autres partenaires internationaux. Guy Phillipe qui demande à la population de faire entendre sa voix, estime que ce sont les Haïtiens qui doivent du choix des dirigeants du pays et non la communauté internationale.
La vidéo est largement partagée sur les réseaux sociaux. L'ancien sénateur élu de l’a Grand Anse Guy Philippe a pris position contre le Conseil Présidentiel de 7 membres soutenu par la Caricom, une initiative récente visant à trouver une solution à la crise politique et sociale en Haïti.
Guy Philippe affirme que la voix de la population haïtienne n’a pas été primée dans le processus de résolution de la crise actuelle. Il insiste sur l'importance de laisser le choix aux Haïtiens et de tenir compte, dit-il, de leurs aspirations et de leurs besoins dans tout processus de prise de décision.
« Aucun Haïtien ne pourrait accepter ce que la communauté internationale lui impose », a déclaré Guy Philippe, faisant référence au modus operandi trouvé par les protagonistes de la crise en Haïti et la communauté internationale assorti d’un collège présidentiel de 7 membres.
Selon les informations, l’idée, évoquée par des acteurs que le parti de Guy Phillipe « Réveil National » participe au conseil de transition, aurait été catégoriquement rejetée par les représentants de certains pays lors des discussions.
L’ancien chef rebelle, qui vient de passer 6 ans en prison aux USA pour blanchiment d’argent lié à la drogue, estime qu’avec cette forme de gouvernance, la communauté internationale ne veut qu’imposer des dirigeants aux Haïtiens « avec un objectif clair de: ressusciter et régénérer un système qui n’est pas bon pour le pays ».
La révolution continue
Guy Philippe croit que sa « révolution » et les derniers événements violents dans la capitale ont poussé l’international à changer de posture. Il prend pour preuve les déclarations du chargé d’affaires américain qui, rappelle-t-il, indiquait qu’il ne saurait y avoir de transition dans la transition alors que maintenant la communauté internationale soutient un conseil présidentiel en remplacement de la gouvernance provisoire actuelle.
Il appelle à la poursuite de la mobilisation pour faire échec au projet de la Caricom qui, selon lui, veut tout carrément décider à la place des Haïtiens. « Elle n’a aucune autorité légale pour décider de qui viendra diriger Haïti. C’est nous qui avons cette légitimité », martèle Guy Philippe qui demande à la population d’en finir avec ce système.
Un Conseil Présidentiel composé de 7 membres a été adopté lundi à l’issue de la réunion de haut niveau tenue en Jamaïque sur la crise haïtienne; une initiative de la Caricom, avec la participation de plusieurs acteurs internationaux dont les États-Unis, la France, le Canada et l’ONU. A la fin de la rencontre, le président du Guyana et de la Caricom, Dr. Mohamed Irfaan Ali, a annoncé la démission du premier ministre Ariel Henry. Ce départ a été tout de suite après confirmé par l’intéressé dans une courte vidéo.
Par: Daniel Zéphyr
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