PubGazetteHaiti202005

Jean Charles Moïse annonce une transition de 18 mois assortie d’un collège présidentiel de 3 membres pour remplacer Ariel Henry

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L’ex sénateur Jean Charles Moïse, intervenant à l’émission spéciale de Gazette Haïti News réalisée ce samedi 3 février 2024, a annoncé que son parti Pitit Desalin, ainsi que d’autres structures sont presque prêtes pour présenter un document devant déboucher sur une sortie de crise. Les acteurs préconisent une transition d’un an et demi composée de 3 membres avec la mission de remplacer Ariel Henry.

La date du 7 février 2024 arrive et le Premier ministre Ariel Henry ne souhaite toujours pas quitter le pouvoir malgré les mobilisations successives à travers le pays et des menaces dans la capitale haïtienne. S’il a déjà annoncé la couleur pour ce dimanche 4 février, Jean Charles Moise, selon ses dires, multiplie les rencontres politiques. 

Trois réunions ont déjà été tenues entre Pitit Desalin et d’autres structures politiques, selon Jean Charles Moïse qui se garde d’en dévoiler les noms. La résolution devrait être prise ce soir, si l’on en croit les propos de l’ex candidat a la présidence à cette émission qui précise que le public doit être au courant de la nouvelle à partir de ce dimanche matin.

Cette résolution, selon Jean Charles Moïse, se veut une alternative à la crise multidimensionnelle que connaît le pays. « Nous avons avancé grandement », affirme l’ex maire de Milot.


Dans les dernières rencontres entre Jean Charles Moïse et les autres structures politiques, deux propositions étaient sur la table, s’agissant de la gouvernance du pays.  La première préconise un président provisoire issu de la Cour de Cassation et l’autre préconise un collège présidentiel de 3 membres avec une personnalité venue du grand Nord, une deuxième du grand sur et la 3e de la capitale Port-au-Prince.

Toutefois, il dit avoir exprimé des réserves autour de la personnalité qui devrait représenter l’Ouest car, selon lui, cette dernière a des liens au palais national et à la primature qui peut porter préjudice au projet. « Il risque d’être contrôlé », craint Jean Charles Moïse.

Des discussions ont été tenues sur la durée de l’éventuelle transition. Certains ont proposé 36 mois pour la transition mais le leader de Pitit Desalin met en garde contre une telle idée. Selon lui, le pays risque d’avoir des difficultés « au niveau de la coopération internationale ».


Finalement, les structures politiques présentes ont convenu pour une transition avec une durée de 18 mois. Cette transition, selon Jean Charles Moïse, doit parvenir à faire revenir la paix et la sécurité dans le pays tout en mettant en place le Conseil Électoral Provisoire. L’ancien parlementaire reconnaît que des élections ne peuvent se tenir dans le pays sans des garanties sécuritaires.

Alors que d’une part Moïse affirme être en discussion avec d’autres acteurs, il se prépare d’autre part à gagner les rues pour contraindre Ariel Henry à la démission. Il annonce que la manifestation du dimanche 4 février ira «secouer le portail de la résidence du Premier ministre Ariel Henry avant de rendre devant le palais national. Celui que l’on a tendance à présenter comme allié du chef du gouvernement se montre très acide contre ce dernier. 

Jean Charles Moïse estime que sa structure politique a la capacité de jeter Ariel Henry. Il veut pour preuve la mobilisation réalisée il y a quelques jours au Cap-Haïtien. « De la façon dont ça s’est passé au Cap-Haïtien si cela se passe ainsi à Port-au-Prince demain, le gouvernement ne pourra pas résister », croit-il. 

A quelques jours du 7 février, date de fin de la période transitoire selon l’accord du 21 décembre, des coalitions se forment pour exiger la démission du Dr Ariel Henry. Toutefois, aucune alternative claire n’a encore été présentée à la population en vue de son remplacement au cas où il aurait effectivement quitté le pouvoir. 

 

 


Par: Daniel Zéphyr

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