PubGazetteHaiti202005

Scandale/BNC: le conseil présidentiel est en train de jouer son avenir

Conseil Présidentiel

Le conseil présidentiel de transition se cherche une porte de sortie, suite au rapport de l'Unité de lutte contre la corruption (ULCC) concernant le scandale de corruption impliquant les conseillers Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Une nouvelle résolution en gestation prévoirait la révision de la présidence tournante à 4 tout en maintenant à leur poste les 3 conseillers accusés.  Ainsi, Lesly Voltaire remplacerait Smith Augustin et se succéderaient à la présidence,  Fritz Jean en troisième position et Laurent Saint Cyr comme dernier président pour faire des élections. Dans cette optique, Smith Augustin qui devait succéder à Edgard Leblanc et Louis Gérald Gilles abandonneraient la présidence afin de garder leur poste au CPT.  

A noter que suivant ce projet d’entente, les 3 conseillers contre lesquels la mise en branle de l'action publique est réclamée par l’ULCC pour des soupçons de corruption garderaient leur droit de vote.  La résolution en question n'a pu être signée. Pour apposer leur signature, les 3 conseillers accusés exigent qu'il soit y précisé que le rapport de l'ULCC ne met pas en question leur présence au CPT, alors que beaucoup de voix s'élèvent pour demander aux 4 membres votants du CPT ne pas siéger avec eux au conseil. 

Au niveau de la communauté internationale dont la Caricom ce scandale est scruté à la loupe. Une source digne de foi confie à Gazette Haïti que l'international continuerait de soutenir l'idée que les 3 secteurs impliqués dans ce dossier  remplacent leur représentant pour garantir la crédibilité du processus transitionnel. Selon la même source, le CPT devrait éviter de prendre des décisions qui comprometraient à la fin son avenir. D'ailleurs, les géniteurs internationaux du conseil réflechissent même à amender l'accord créant cette institution en vue de réduire à 5 le nombre de conseillers votants. Aux 4 conseillers restants, on pense à ajouter un membre de la diaspora. 

Au moment de crise les leaders doivent se montrer à la hauteur de leur mission. Avec ce scandale, le Conseil Présidentiel, fruit de la communauté internationale, est entrain de jouer son avenir. Les quatre conseillers-présidents non-impliqués ont un choix courageux à faire, celui de solliciter ou favoriser le retrait des trois membres accusés. Au moment de graves crises, les grands hommes de l'histoire se distinguent. Et au nom de l’éthique et de la morale politique, les trois conseillers ont intérêt à faire ce geste et coopérer avec la justice afin que la lumière soit définitivement faite sur cette affaire. 

Le rapport de l'ULCC est loin d'être un verdict juridique mais l'opinion publique haitienne, fatiguée de la corruption qui depuis des lustres  entrave le développement du pays, a déjà tranché. Ce n'est même plus une question de culpabilité qu'un tribunal criminel aura à prouver mais plutôt une question d'image, avaient fait comprendre les Eminentes personnalités de la Caricom aux secteurs qui soutiennent Smith Augustin lors d'une conversation.

 

 

Par Gazette Haïti News

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