PubGazetteHaiti202005

Les États-Unis annoncent une aide de 160 millions de dollars pour Haïti

@DG Madame Sandra

Les États-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle aide de 160 millions de dollars pour venir en aide à Haïti, où se déploie depuis plusieurs mois une force de police internationale pour tenter de stabiliser le pays en proie aux gangs.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui s’est rendu à Port-au-Prince début septembre, en a fait l’annonce lors d’une réunion ministérielle sur Haïti en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Cette aide doit servir au développement, à l’économie, à la santé et à la sécurité pour le peuple haïtien, selon un communiqué du département d’État, qui précise que cela porte l’aide américaine au pays caribéen à 1,3 milliard de dollars depuis 2021.

Washington a annoncé en parallèle des sanctions visant un ancien membre du parlement, Prophane Victor, pour son rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs, et le chef du gang Gran Grif, Luckson Elan, pour son implication dans de graves violations des droits de l’Homme liées à l’activité des gangs, selon le communiqué.


Washington a annoncé en parallèle des sanctions visant un ancien membre du parlement, Prophane Victor, pour son rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs, et le chef du gang Gran Grif, Luckson Elan, pour son implication dans de graves violations des droits de l’Homme liées à l’activité des gangs, selon le communiqué.

La réunion de mercredi a permis de faire le point sur la situation en Haïti et la mise en place de cette mission de police. Elle s’est déroulée en présence du premier ministre haïtien Garry Conille, du président du conseil de transition Edgard Leblanc Fils, ainsi que le Kenya, le Canada, la France, et des membres de la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déploré dans un récent entretien à l’AFP le manque de contributions pour financer la mission multinationale dirigée par le Kenya, jugeant cela « inacceptable ».


Dans un discours, il a relevé que le fonds spécial de l’ONU pour financer la mission atteignait 85,3 millions de dollars. « Toutefois, le financement de la mission reste totalement insuffisant », a-t-il dit.

Quelque 400 policiers kényans sont arrivés cet été à Port-au-Prince, et 600 autres doivent arriver dans les « semaines à venir », selon M. Blinken.


Un premier contingent venant de la Jamaïque et du Belize est aussi arrivé il y a quelques jours en Haïti. La force pourrait atteindre à terme 2000 membres.

Le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) a permis quelques progrès ponctuels, comme la réouverture de l’aéroport, mais la situation sécuritaire reste très critique en Haïti.

« Nous avons besoin de beaucoup plus en termes de matériel, équipements et en personnel afin de régler le problème de la sécurité et de permettre la tenue d’élections » en novembre prochain, a dit M. Leblanc Fils.

« Nous craignons que sans l’implication urgente de tous pour soutenir cet effort, nous perdions le peu de succès que nous avons pu obtenir à un prix très élevé », a renchéri Garry Conille.
Les routes nationales sont toujours occupées par les gangs armés, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale.

Haïti pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles, mais ces derniers mois, elles ont redoublé et provoqué une grave crise humanitaire, le pays comptant près de 600 000 déplacés, selon l’ONU.


Avec AFP

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